Une initiative publique nécessaire pour recréer une nouvelle attractivité
Un renouvellement urbain pour revenir dans les radars
Le Parc du Confluent est-il encore dans les radars des entreprises ? Vieillissant et soumis à des contraintes fortes vis-à-vis de la qualité des sols et de l’inondation et du risque industriel de Quaron, il peine à faire face à la concurrence des ZAE voisines. Celle, récente, de Saint-Donain, par exemple, offre un réseau d’animation inter-entreprises constitué, et bientôt une crèche et une conciergerie… Aujourd’hui le parc du Confluent attire plutôt des entreprises qui cherchent des entrepôts sur de petites surfaces…
Pourtant, le Parc d’activités est un pôle stratégique de par sa taille et son positionnement industriel. Il a des atouts certains, avec un bassin d’emploi à proximité, la possibilité d’accueillir de l’industrie lourde et même des entreprises SEVESO… La darse permet un approvisionnement par péniche, et les infrastructures ferrées existantes, des liaisons fret ferroviaire. Le cadre paysager du Parc présente un énorme potentiel peu exploité. Il est possible de lui redonner de la visibilité et de créer un climat d’implantation qui attire des entreprises qualitatives.
Cela passe une opération conséquente de renouvellement urbain. C’est un enjeu fort pour le Pays de Montereau, qui doit maintenir un taux d’emploi sur le territoire.
Des études récentes, il ressort clairement :
- Qu’il existe du foncier disponible ou sous-utilisé en quantité significative. La superficie concernée serait d’environ 25 hectares dont une faible partie serait maîtrisée par la puissance publique
- Que si la qualité des bâtiments et des parcelles est dans son ensemble moyenne, il existe certains bâtiments qui sont dégradés, voire très dégradés, et même laissés à l’abandon. De ce fait, le parc souffre d’une image négative qui interroge sur sa capacité à accueillir de nouvelles entreprises.
- Que l’absence de bâtiment de très haute qualité conforte cette appréciation
- Que le statut des propriétés et des occupations serait très partagé (directe par entreprise, location par une SCI à une entreprise liée, locations à des extérieurs, présence de propriétaires et de locataires dans un même ensemble immobilier). Ceci peut expliquer la difficulté de voir se concrétiser des projets de remise sur le marché et de réhabilitation de certains bâtiments
Le parc d’activités est donc «hautement mutable». C’est une cible privilégiée pour une puissance publique qui lutte par ailleurs contre l’artificialisation des sols.
Des opérations sont prévues pour renaturer le chenal, dépolluer la friche «Argent» et requalifier l’artère principale. C’est un début. Il ne faut pas en rester là. La rue du saut du Lièvre et la RD1014, qui sont les deux accès principaux du Parc d’activités doivent en devenir les vitrines. Des lieux de convivialité et d’animation inter-entreprises sont à créer.
Pour mener à bien la reconversion du site, il faudra aider à constituer une communauté d’intérêt entre les propriétaires et utilisateurs de la zone.
Seule une initiative publique permettra que s’engage une véritable opération de requalification et que se crée une nouvelle attractivité.