Laisser le choix du rapport à l’eau et au sol
Un enjeu d’attractivité : donner le choix
Différentes stratégies typologiques permettent de s’implanter de diverses façons dans le site : sur tertre, digue ou pilotis pour les plus connues, sur plateforme flottante ou amphibie pour les plus méconnues …. Les schémas ci-contre montrent le panel et toutes ses possibilités.
Le choix du type de rapport au sol et à l’eau, dépend du degré de fonctionnement souhaité de l’entreprise, de ses équipements, de la nature de son activité.
Hermès a choisi de surélever son bâtiment sur un socle, et de profiter de ses nappes de parking pour compenser sur le site… la SAM a opté pour la transparence hydraulique pour la majeure partie de son nouvel atelier, et a aussi compensé sur le site pour la partie machines qui ne pouvait pas être inondable, en diminuant sa capacité de stockage sur le site… Sytrademconstruit en ce moment sa nouvelle déchetterie en jouant sur les niveaux du sol et en mettant sur pilotis la partie bâtie pour garantir une transparence hydraulique sur la totalité du nouveau site…
Un enjeu de fonctionner pendant la crue
L’accès à l’eau potable, l’électricité, internet … et l’évacuation des eaux usées et noires sont essentiels pour que les entreprises puissent fonctionner en période d’inondation.
Or la question (majeure !) des réseaux est finalement peu posée dans l’équation initiale. Sont-ils autonomes ? Comment chaque entreprise protège ses réseaux ? Et ceux de la collectivité ? Quels sont ceux pour lesquels elle investit selon ses besoins/ son échelle ? Il y a-t-il un dispositif à l’échelle urbaine publique auquel se raccorder ?
Parmi les différents types de réseaux essentiels, la position du transformateur constitue un paramètre particulièrement délicat et diffère selon la stratégie de surélévation, sous-élévation, protection au sol ou amphibie et donc, selon les typologies de bâtiment et liens avec l’espace public.
Chacune présente des avantages et des inconvénients. Certaines jouant sur un accès en hauteur vont devoir s’accommoder de rampes et escaliers. D’autres misant sur un accès par le sol naturel vont devoir prévoir un accès haut pour effectuer la maintenance du transformateur.
Autour du fonctionnement du poste transfo et de l’électricité, les autres réseaux s’agrègent selon leurs propres spécificités.
Ainsi se forment des colonnes techniques modulables à caractériser selon le degré de protection, de fonctionnement et d’investissement souhaité mais aussi selon l’échelle du projet. Par exemple, pour les petites échelles, des éléments surélevé autonomes peuvent être envisagés.
Enfin, le dernier paramètre est le caractère neuf ou existant du bâti. Les nouvelles constructions permettent de penser la question du mode de fonctionnement en période de submersion dès le début du projet. Quant à l’existant, le travail ad hoc peut se révéler complexe. Aussi l’enjeu est de proposer des «greffes privées» qui peuvent-être implantées sur des parcelles déjà constituées ou des «greffes publiques» pouvant être intégrées à de nouveaux projets d’aménagement urbain.
