Constat et enjeux


Le site

Une ZAE insérée dans des équilibres écologiques majeurs

A la confluence de la Seine et de l’Yonne, une partie des terres agricoles a été choisie dans les années 1960 pour abriter des activités de production ; 80 hectares devaient être aménagés. Une darse a été construite. La concurrence des villes nouvelles a freiné l’ambition initiale de ses promoteurs. Une cinquantaine d’hectares supplémentaires ont néanmoins été aménagés au début des années 1990. Depuis sa création, le site a été profondément remanié, modifiant ses équilibres écologiques et naturels. Le risque d’inondation est aujourd’hui à peine perceptible, les bâtiments étant adressés sur la voirie interne du parc. Ils tournent également le dos à la darse.

Le site est à un positionnement stratégique, à la fois géologique, morphologique et écologique. Ici, nous sommes à un point de basculement. Ici, la Seine et l’Yonne s’unissent. Calme et serein, l’horizon du Parc d’activités est sans cesse nourri par le paysage exceptionnel de la Confluence et les silhouettes des berges voisines. Implanté en limite de zones protégées (ZNIEFFE et Natura 2000), il constitue un maillon essentiel pour la préservation et la continuité de la biodiversité. La gestion des inondations et des eaux pluviales, amène une difficulté supplémentaire aux questions de préservation de la qualité écologique des milieux humides et de mise en valeur paysagère et patrimoniale liées à la situation de confluence.

Un enjeu de porosité écologique et de désimperméabilisations

Depuis sa construction dans les années 1960, le parc d’activités du Confluent s’est fortement développé et imperméabilisé. L’accueil d’entreprises de plus en plus nombreuses, les parkings pour ses salariés, les voiries pour s’y rendre … Toutes ces infrastructures ont fragilisé les richesses écologiques du site. La zone d’activités est également devenue beaucoup moins résiliant aux périodes de crues tant les surfaces imperméabilisées recouvrent une part importante de l’espace. L’enjeu est de retrouver une certaine porosité sur l’ensemble de la zone. Cela passe par la désimperméabilisation des surfaces qui le permettent. La création de corridors écologiques pour raviver une certaine continuité écologique. Ainsi, on recrée une trame verte et bleue sur l’ensemble du parc du Confluent le rendant plus résiliant aux crues et valorisant toute sa richesse écologique.

La ZAE, le chaînon manquant d’une offre de loisirs du territoire

nombreux parcs, le territoire présente une offre certaine de loisirs à laquelle pourrait s’ajouter le parc de la Confluence. L’élaboration de nouveaux cheminements sur la zone, pourrait le mettre en lien avec les activités et équipements déjà présents. Ainsi les habitants de Montereau, les promeneurs franciliens et les usagers du camping pourraient se balader dans le nouveau «parc de la Confluence», (re)découvrant les paysages de la darse, avant d’atteindre l’aire de pique-nique, à l’entrée de la darse et de revenir au Warm parc …

C’est une manière aussi de recomposer les paysages dévalorisés. De leur donner de la lisibilité, une place dans un nouveau parcours qui sillonne la richesse écologique du site.

Des ambiances paysagères hétéroclites à recomposer

Les activités économiques qui se sont implantées ont refusé l’accès aux berges pour des questions techniques, pratiques et sécuritaires, niant le milieu naturel dans lequel elles se sont installées. Or, la cohabitation harmonieuse entre l’homme et son environnement est possible. Cela passe par la reconstitution d’une trame naturelle à grande échelle qui apporte plusieurs services écosystémiques. L’affirmation d’un corridor écologique paysagé entre la Seine et l’Yonne en lisière du Faubourg Saint Maurice, pourrait donner lieu à la création d’un parc remarquable qui rassemblerait dans un écrin, les jardins familiaux existants.

Il s’agit de créer des « communs » accessibles à tous : aux salariés des entreprises, aux habitants de Montereau, aux touristes et visiteurs du dimanche, en s’appuyant sur la multiplicité des faciès écologiques des zones inondables, des propositions compensatoires et de restauration des milieux. Pour créer des séquences aux ambiances variées au fil des inondations.